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Cinque Terre – Île d’Elbe – San Gimignano

Récit de voyage du 27 au 31 mai 2018 | Bus no. 38                             

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Récit de notre guide:

Cinque Terre – Île d’Elbe – San Gimignano 3

Greta Crestani

Comment tu es devenue une guide?

J’ai commencé á travailler comme guide en Italie quand j’allai á l’université. J’organisai les voyages pour les courses d école et pour les retraités aussi. Après j’ai travaillé poir un incoming tour operator en Italie. Quelque année plus tard, après le demenagement en Suisse, j’ai postulé pour Car Tours et… me voilà!

Quels sont les avantages d’un voyage de «car-tours»?

C’est tous bien organisé, tu dois seulement penser á t’amuser et á profiter bien. Et en plus les gens aiment bien connaître des amis pendant le voyage.

Raconte-nous d`une experience rigolo avec un groupe?

Une fois, on rentrait d’un voyage en Toscana et á Montreux toutlemond etait très fatigué et anxieux de rétourner á la maison. Sauf que on a trouvé un sacré bouchon sur la route. Alors avec le chauffeur on a mis la musique et on a organisé un karaoke. J’ai aussi servi un peu de vin comme apéro et á la fin toutlemond chantait comme á Sanremo. Même le chauffeur a fait deux ou troi morceau. Le bouchon est passé et on s’est même pas avisé….ça a été trop drôle.

Voyages-tu également pendant tes vacances? Si oui, où vas-tu?

Un peu partout, je vais souvent en Sicile mais aussi en plusieurs destinations en Europe et parfois des long voyages cet année j’ai été à Cuba. Voyager c’est toujous magnifique!

Cinque Terre -île d`Elbe – San Gimignano

Cinque Terre, l’île d’Elbe, San Gimignano – voici un voyage très prisé du catalogue car-tours, que j’ai déjà effectué à plusieurs reprises et toujours très volontiers, tant il est vrai qu’il y a à chaque fois quelque chose de différent à découvrir. Un de points forts du voyage, c’est très certainement la situation de l’hôtel où nous séjournons les quatre nuits. Marina di Pietrasanta est un endroit magique au cœur de la région historique de la Versilia – la côte Versilienne. C’est ici que le tourisme en Italie a commencé à se développer – une région paradisiaque où toutes les conditions sont réunies pour passer des vacances exceptionnelles, à commencer par la proximité de la mer. Les participants du groupe sont d’ailleurs ravis d’apprendre pendant le trajet aller qu’une belle plage de sable blanc se trouve à cinq minutes seulement de l’hôtel, que la saison est déjà suffisamment avancée pour permettre la baignade et que la plage est bordée d’établissements balnéaires dotés de sympathiques bars où s’attarder pour l’apéritif. Les amateurs de shopping auront également de quoi s’éclater, les ruelles de la ville accueillent en effet de jolies boutiques aux créations originales. Sans oublier la vue depuis les chambres de l’hôtel, avec d’un côté les belles « Alpi Apuane », les Alpes Apuanes aux blanches carrières de marbre, et de l’autre la mer Tyrrhénienne, au bleu intense. Il va sans dire, donc, que l’arrivée sur la côte Versilienne fut la première belle surprise de ce voyage !

Le deuxième jour, c’est par un temps radieux que nous rejoignons San Gimignano. Claudia, notre guide locale, nous propose de monter d’abord à la forteresse. L’accès n’est pas trop difficile et après 15 minutes de promenade le long d’un sentier bordé d’oliviers séculaires, nous nous retrouvons au cœur d’un jardin fleuri entouré par les remparts d’un ancien château. Jadis point de défense de la ville, c’est aujourd’hui un parc public, véritable oasis de paix offrant un panorama extraordinaire sur la cité médiévale. 14 tours se dressent sous nos yeux et on ne peut qu’imaginer la vue au 13e siècle, alors qu’il y avait 65 tours. « C’est pour cela qu’on l’appelle la Manhattan d’Italie, ou qu’on devrait, plus logiquement selon Claudia, appeler New-York la San Gimignano d’Amérique ». Très heureux de cette belle découverte, nous redescendons vers la place.

Sur la célèbre place de la Citerne, l’heure est à la gourmandise: nous dégustons une glace artisanale au petit kiosque de Monsieur Dondoli, le plus célèbre « mastro gelataio » d’Italie. Sa crème de Santa Fina (conçue en l’honneur de la patronne de San Gimignano) a reçu le prix « Miglior gelato d’Italia », la meilleure glace d’Italie. Titres et diplômes mis à part, sa glace est vraiment délicieuse, c’est juste ce qu’il nous fallait pour reprendre des forces après notre excursion.

L’après-midi, nous visitons une magnifique « fattoria », une ferme typique de la Toscane, où l’on se sent comme au bon vieux temps, comme si tout s’était arrêté il y a 50 ans. La famille Donato a conservé toutes les traditions héritées de ses ancêtres, sachant préserver la qualité et maintenir le rythme calme et tranquille d’une époque désormais révolue. Après la visite de la propriété, la « tenuta » en italien, nous nous installons dans une belle salle pour déguster cinq différents vins, accompagnés de bruschetta, fromages et salami. Il y a possibilité d’acheter des produits locaux au petit magasin et nous en profitons pour faire le plein de souvenirs. Mais ce qui va rendre notre après-midi inoubliable, c’est le petit âne qui broute juste devant notre salle. On l’appelle pour le prendre en photo, il se laisse caresser mais ne lèvera à aucun moment la tête de son repas et semble définitivement peu intéressé à devenir une célébrité en Suisse.

La visite de l’île d’Elbe constitue aussi un grand tourbillon des couleurs, de saveurs et de paysages. Tous les voyageurs la croient bien plus petite, mais c’est la troisième île italienne, après la Sicile et la Sardaigne. Impossible de tout voir en une journée, il faudrait au moins une semaine. Mais une journée suffit pour en tomber amoureux… Suffisamment loin de la côte pour garder intacte son identité mais à une heure de bateau seulement de Piombino, l’île d’Elbe est un pont entre la Toscane et la Méditerranée. On note tout de suite sa végétation luxuriante, les parfums du myrte, du pistachier lentisque et du romarin fleuri, qu’on retrouve sous forme de fragrances dans la parfumerie de l’île, qui produit la célèbre « acqua dell’Elba ». Nous suivons une route magnifique tutoyant la mer, la côte est raide et très escarpée, les criques de vrais petits paradis. Notre guide nous explique que Paolina Bonaparte Borghese, la sœur de Napoléon Bonaparte, aimait se baigner nue dans les eaux bleues de l’île. Des explications qui semblent grandement intéresser les messieurs du car, lesquels scrutent les petites plages à la recherche d’une belle Pauline… L’ambiance à bord est plaisante. A midi, nous goûtons aux merveilles culinaires de l’île d’Elbe: un savoureux repas de poisson nous attend en effet dans un minuscule restaurant de Marina di Campo, occasion de découvrir les saveurs de la cuisine traditionnelle.

Et que dire de la journée passée dans les Cinque Terre ? Tout le groupe en avait bien sûr entendu parler, mais personne ne s’attendait à un tel spectacle: cinq villages perchés sur une côte incroyablement escarpée, où terre et mer se confondent, où l’une n’existe pas sans l’autre. On reste pantois devant la beauté des couleurs, les petites ruelles qui descendent vers le petit port ou les vignobles produisant l’un des vins blancs les plus chers d’Italie, et on se demande comment les gens ont réussi l’exploit de bâtir la ligne de train, chef d’œuvre d’ingénierie ferroviaire (train que l’on empruntera aussi pour se déplacer d’un village à l’autre).

Nous passons l’après-midi en bateau, afin d’admirer les villages depuis la côte. Chacun possède ses caractéristiques propres: Monterosso avec son rocher saillant et ses deux plages, Vernazza et sa tour de garde, Corniglia, perché sur un promontoire, auquel on n’accède que par un long escalier, Manarola, toute petite et colorée, célèbre l’hiver pour sa grande crèche en plein air et enfin Rio Maggiore et sa « Via dell’Amore », sentier taillé dans la roche surplombant la mer. Nous rejoignons enfin le joli village de Portovenere. Aux dires de notre guide, et nous voulons bien la croire, « Vénus, déesse de l’amour et de la beauté née d’un coquillage, venait souvent se reposer dans ce lieu plein de charme à l’abri des vagues ». Comme Vénus, nous en profitons nous aussi pour nous reposer sur la petite place, avant d’aborder la montée jusqu’à la belle église de Saint-Pierre, où nous profitons des derniers rayons de soleil avant de reprendre le bateau pour La Spezia. Là, notre car nous attend, ponctuel comme toujours.

Quel voyage riche d’émotions !

Greta Crestani

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