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Bruxelles – la capitale de l’Europe!

Récit de voyage du 7 au 10 juillet 2017 | Bus no. 2                             

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Récit de notre guide:

Bruxelles – la capitale de l’Europe! 2

Greta Crestani

Comment tu es devenue une guide?

J’ai commencé á travailler comme guide en Italie quand j’allai á l’université. J’organisai les voyages pour les courses d école et pour les retraités aussi. Après j’ai travaillé poir un incoming tour operator en Italie. Quelque année plus tard, après le demenagement en Suisse, j’ai postulé pour Car Tours et… me voilà!

Quels sont les avantages d’un voyage de «car-tours»?

C’est tous bien organisé, tu dois seulement penser á t’amuser et á profiter bien. Et en plus les gens aiment bien connaître des amis pendant le voyage.

Raconte-nous d`une experience rigolo avec un groupe?

Une fois, on rentrait d’un voyage en Toscana et á Montreux toutlemond etait très fatigué et anxieux de rétourner á la maison. Sauf que on a trouvé un sacré bouchon sur la route. Alors avec le chauffeur on a mis la musique et on a organisé un karaoke. J’ai aussi servi un peu de vin comme apéro et á la fin toutlemond chantait comme á Sanremo. Même le chauffeur a fait deux ou troi morceau. Le bouchon est passé et on s’est même pas avisé….ça a été trop drôle.

Voyages-tu également pendant tes vacances? Si oui, où vas-tu?

Un peu partout, je vais souvent en Sicile mais aussi en plusieurs destinations en Europe et parfois des long voyages cet année j’ai été à Cuba. Voyager c’est toujous magnifique!

Bruxelles – la capitale de l’Europe!

Que représente Bruxelles aujourd’hui ? Est-il juste de l’identifier comme capitale de l’Europe ? D’autres villes comme Rome, Vienne ou Paris ne sont-elles pas plus importantes ou plus célèbres ? En cours de voyage, avec un petit groupe très interactif, nous nous amusons à chercher tout ce que Bruxelles représente pour l’Europe. Les frites, le chocolat, la bande dessinée, la bière, l’Atomium, les Schtroumpfs – juste quelques mots en lien avec notre destination et nous avons déjà l’impression de partir à la découverte d’une ville dotée de centaines de visages.

Il fait encore jour lorsque nous arrivons à l’hôtel. L’établissement est central et bien situé, l’idéal pour se balader à pied. Un savoureux dîner typique nous est servi dans le patio intérieur par le patron directement, un Anglais très chaleureux qui nous met immédiatement à l’aise, comme si nous étions à la maison, et qui nous sert une chope de bière artisanale en guise de cocktail de bienvenue. Comme première impression, c’est tout simplement formidable !

Le lendemain matin, il fait grand beau ! Nous partons visiter la Basilique du Sacré-Cœur. Si vous imaginez une grande cathédrale gothique en plein centre-ville, avec grande horloge et gargouilles, vous vous trompez ! C’est un bâtiment récent puisqu’érigé en 1905 seulement et c’est la cinquième plus grande église au monde. Symbole d’identité nationale pour les Belges, elle a été construite pour commémorer l’anniversaire de l’indépendance.

Elle présente un curieux mélange de religion et d’histoire: d’une part, ses magnifiques vitraux illustrant les scènes de la vie de Jésus nous frappent par l’intensité de leurs couleurs et la richesse des détails et, d’autre part, les nombreux témoignages de l’histoire récente nous font comprendre ce que signifie pour une nation le fait d’avoir subi deux périodes d’occupation en 20 ans – ce qui est arrivé à la Belgique au cours des deux guerres mondiales. Après ces douloureux instants de réflexion, place à la détente en admirant le merveilleux panorama qui s’offre à nous depuis la terrasse, à 53 m de haut. Il est temps de sortir les appareils photo. Il faut attendre l’après midi pour découvrir toute la beauté et la richesse du centre historique de Bruxelles. Venant d’une toute petite ruelle bordée de magasins et de boutiques, on est vraiment saisi d’étonnement en débouchant sur la Grand’Place.

Avec la construction de l’hôtel de ville, ce qui n’était qu’un immense marché jusqu’à la moitié du XIVe siècle s’est métamorphosé en un théâtre à ciel ouvert, où chaque bâtiment, demeuré tel qu’à l’époque, nous raconte sa propre histoire. Comme le suggère notre charmante guide locale, nous fermons les yeux et pénétrons dans la machine à remonter le temps… Nous voilà au début des années 1500. Pas de bruit de voitures, mais celui des roues des carrosses sur les pavés. Acteurs, jongleurs, conteurs et troubadours nous racontent un monde lointain. Des marchands d’étoffes, de tapisseries et de brocarts venus du sud de l’Italie, de l’Espagne et de la France cherchent les bonnes affaires. Sur la place, la grande brasserie est toujours noire de monde et on y trouve également la banque, qui assure les marchands et finance les grandes expéditions vers les Indes. A travers une fenêtre de l’hôtel de ville, on aperçoit, habillée avec grande élégance, Marguerite de Flandre accompagnée de son neveu Charles V, futur roi d’Espagne et du Saint-Empire romain, qui reçut son éducation à Bruxelles. Un peu plus loin, on peut voir arriver le convoi de quelque roi européen venu à Bruxelles pour traiter en totale sécurité une importante question politique. C’était tout ça Bruxelles au Moyen Âge et au cours de la Renaissance, une ville de culture, de marchands, de banques et de diplomatie. La ville parlait à l’Europe à travers la splendeur de ses palais.

C’est pour cette raison peut-être, pour se sentir comme de vraies princesses, que nombre de futures épouses choisissent de se marier dans la salle historique du conseil de l’hôtel de ville. Nous en avons vu plusieurs lors de notre visite et avons contemplé avec beaucoup d’intérêt (surtout les femmes du groupe) les belles robes des invitées. Que faire encore dans le centre-ville ? Aller flâner dans les Galeries de la Reine et admirer les vitrines des maîtres chocolatiers… S’il fait trop chaud maintenant pour acheter du chocolat, à Noël cela doit être tout simplement magnifique. Mieux vaut donc se rabattre sur une gaufre dans un des vieux bistrots de Bruxelles. Elle est très bonne, légère et parfaite à déguster avec un café mais… oh surprise, elle se marie aussi très bien avec un apéritif ou une petite bière. Un vrai délice cette gaufre !

Le troisième jour, nous nous éloignons quelque peu du centre: la visite est agréable, mais c’est comme si nous avions changé de ville et d’époque. Notre excursion aborde les quartiers de l’exposition universelle et du Parlement européen; on contemple avec étonnement ces palais de verre et d’acier où des gens de tous horizons se rencontrent, où les capitaux bougent comme sur un jeu d’échecs et où l’histoire se répète, car on y décide toujours du destin de l’Europe, même si la cour royale a cédé la place à nos démocraties modernes. Oui, Bruxelles est bel et bien la capitale de l’Europe, en tant que siège du pouvoir et des délégations. Elle fait exactement ce qu’elle faisait à l’époque de Charles V; au cours des siècles, elle a gardé son identité. Ses tâches et ses buts sont toujours les mêmes.

En jetant un dernier coup d’œil à tous ces nouveaux quartiers, à sa banlieue quelque peu décrépite, on comprend cependant que quelque chose d’important qui la caractérisait s’est perdu: son goût pour la beauté.

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