Fascinant Cap Nord
Récit de notre guide:
Jeanette Rinaldi
Fascinant Cap Nord
Martigny gare, 5 heures du matin, je rencontre les premiers participants d’un voyage qui s’annonce sous de bons auspices car malgré l’heure plus que matinale, la bonne humeur est au rendez-vous. Nous nous arrêtons encore à Montreux, Neuchâtel et Bienne avant de commencer pour de bon ce long périple de plus de 9’000 km qui nous emmènera là où l’océan Atlantique rencontre l’océan Arctique, là où le soleil d’été ne se couche pas durant deux mois et demi au Cap Nord. Pour y parvenir, nous traverserons l’Allemagne, le Danemark, la Suède, la Finlande et la Norvège avant de commencer le compte à rebours qui nous ramènera en Suisse, cette fois, en traversant la Suède.
Pour un tel voyage, il est nécessaire d’avoir une bonne endurance qui vous permette de supporter de nombreuses heures en car, un petit brin de folie pour apprécier les imprévus et tout ce qu’on ne peut maîtriser ainsi qu’une bonne dose de convivialité étant donné la promiscuité avec laquelle il faudra faire les comptes. A Bienne, notre groupe est au complet formé de 40 intrépides voyageurs entre 18 et 84 ans. Au volant du car Andrey, Wolfgang l’expérimenté et Stéphane, le fou du volant. A côté du chauffeur et pour vous accompagner et vous guider dans cette belle aventure, une Valaisanne émigrée au Tessin, la soussignée Jeannette.
Avec étonnement pour certains, l’Allemagne nous dévoile un défilé de paysages méconnus: les forêts denses et profondes, Schwarzwald, Odenwald, ayant inspiré les âmes romantiques des artistes allemands comme Wagner, Friedrich, Beethoven, Goethe ou les frères Grimm. Pour commencer le voyage en beauté, nous vous proposons une petite surprise. Ainsi, au lieu de nous arrêter manger dans les habituels Autogrill, nous faisons une halte à Speyer, Spire pour les francophones, une belle ville impériale allemande de la Rhénanie-Palatinat, que nous découvrons avec bonheur sous un soleil invitant. En cherchant un joli cadre pour le repas, on trébuche en premier lieu sur l’imposante cathédrale romane, lieu de sépulture durant 300 ans des rois et empereurs allemands et inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette première pause va permettre aux langues de se délier et, comme l’a si bien dit Liliane en fin de voyage, on commence par se poser des questions banales, on ne sait pas si on doit utiliser le vouvoiement ou le tutoiement mais petit à petit on apprend à se connaître un peu mieux.
Le lendemain, nous anticipons un peu notre départ vers Puttgarden et sur la route qui nous amène dans le Schleswig-Holstein, on n’en finit pas de s’étonner de cette nature, pilier de la culture allemande, qui nous dévoile un tableau de la diversité de ses paysages soignés, de ses villes impériales détruites et reconstruites à l’identique ou des champs d’éoliennes qui démontrent les enjeux environnementaux que le pays s’est fixé. Avant de prendre le ferry, nous faisons un petit détour par Lübeck, une ville fondée en 1143 et surnommée, la Reine de la Hanse, cette fameuse association de commerçants, qui permit à la ville de rester durant 3 siècles une grande puissance économique. Nos chauffeurs nous déposent dans le centre historique qui fait partie du patrimoine de l’humanité, notamment pour son architecture en briques rouges. Mais les gourmands connaissent aussi Lübeck pour son irrésistible gourmandise, le «Marzipan», massepain qui date de 1800 et que certains ramèneront dans leurs valises.
La traversée vers le Danemark se déroule dans de bonnes conditions, le soleil nous accompagne et nous foulons la terre des Vikings par la mer. Nous traversons le plat pays sans encombre et sans bouchons. La nature est omniprésente, la mer aussi.
Avant de traverser le pont de l’Öresund reliant le Danemark à la Suède, nous découvrons au loin les édifices de Copenhague, juste le temps de parler du symbole de la ville, la petite Sirène, sculpture inspirée du fameux conte de Hans Christian Andersen. Le célèbre écrivain danois est l’auteur de 164 contes, imprégnés de romantisme et associant le merveilleux et l’ironie et ses histoires, traduites dans plus de 80 langues, ont inspiré de nombreux artistes.
Nous traversons le célèbre pont routier et ferroviaire qui relie le Danemark à la Suède par le détroit de l’Öresund. Inauguré en 2000, c’est un ouvrage qui mérite le détour, ne serait-ce que pour admirer son architecture, ses piliers de 204 mètres de haut ou pour rejoindre Malmö en Suède, en moins de 30 minutes. Le pont court sur 7845 m. avant d’atteindre une île artificielle pour plonger dans un tunnel sous-marin de 4 km puis continue en pont au-dessus du détroit. Ce pont-tunnel et île atteint au total 16 km, c’est le pont le plus long d’Europe. Notre passage dans la ville de Malmö sera bref, la 3ème plus grande ville du pays ne nous enchante guère, peut-être à cause de la pluie qui commence à tomber. Elle aura tout de même le don de déclencher dans le car, une hilarité irrépressible qui allègera l’atmosphère rendue pesante par un ciel menaçant. Mais il y a un endroit à Malmò que j’aimerais vous montrer, le fameux quartier écologique et résidentiel de Västra Hammen, d’où on peut admirer par temps clair le pont de l’Öresund. Ce quartier au bord de l’eau, devait être initialement accessible à tous, finalement sa situation et ses prix en fera un lieu réservé aux nantis. C’est ici que se trouve le monument le plus fameux de Malmö, le gratte-ciel résidentiel de 147 appartements le plus haut et le plus célèbre de Scandinavie, le très célèbre Turning Torso, un édifice composé de 9 cubes empilés d’une hauteur de 190 mètres et d’une torsion à 90 degrés.
Les plus courageux sortiront malgré la pluie pour faire un photoshoot du pont et de la Tour torsadée, puis rapidement nous quittons Malmö pour Lund, la ville voisine la plus ancienne de Suède après Sigtuna et fondée en 990 par la famille royale danoise. Dans cette ville de 100’000 habitants, 35’000 sont des étudiants, c’est pourquoi en été, elle vit un peu au ralenti. Cependant elle reste malgré tout une belle étape, ceci d’autant plus que la pluie a cessé et que le soleil a décidé de nous surprendre! Pour rejoindre notre hôtel à Växjö, nous traversons la Scanie, le grenier à blé de la Suède. De nombreux films décrivent parfaitement les paysages patchwork de la Scanie, les champs de blé et de colza et son climat doux «Les enquêtes de l’inspecteur Kurt Wallander à Ystad, la mini-série The Guild, Bron, etc…» Ce premier soir chez les Vikings, nous dormons à Växjö, au milieu des forêts, une ville située dans la région appelée, le Royaume du cristal. C’est aussi la ville natale de Mats Wilander, Jonas Björkman, Stefan Edberg, du pilote Stefan Johansson et de la championne d’heptathlon Carolina Klüft.
Le lendemain après un bon petit déjeuner et d’humeur joyeuse, nous reprenons notre route vers Stockholm. En chemin, nous nous arrêtons à Gränna, un joli village avec de petites maisons de bois colorées qui rappellent les maisons de poupées. Située sur les rives du lac Vättern, le 2ème plus grand lac du pays, c’est ici que sont fabriqués depuis 1859 les bonbons les plus fameux du pays, les Polkagrisar, ces bonbons rouges et blancs à base de menthe poivrée. A l’heure de midi, nous découvrons sur les rives du lac plus au Nord, Vadstena, la ravissante localité de villégiature. Le décor est parfait, un magnifique parc, des églises, un château, un couvent, des plages, tous les atouts pour accompagner notre repas.
L’heure presse, Tiny, notre guide locale nous attend à Stockholm pour une visite de la magnifique capitale construite au fil de l’eau sur 14 îles, reliées entre elles par plus de 50 ponts comme autant de traits d’union. Tiny, nous fait découvrir la Venise du Nord, une ville qui prend soin de ses habitants avec ses transports publics bien organisés, accessibles à tous, pas de crottes de chien, pas de poubelles, le propre en ordre bien de chez nous domine tout, comme aussi le souci permanent de l’écologie qui fait de Stockholm la 1ère capitale verte de l’Europe. Avec un sens de l’humour hors du commun et beaucoup d’autodérision Tiny nous propose une visite originale, quasi 3 heures d’un incroyable OneWomanShow qui nous fera rire aux larmes. Ensuite, nous flânons encore un peu dans les ruelles tortueuses de Gamla Stan avant de reprendre le car, qui déjà, nous emmène au port pour l’embarquement sur l’immense navire Tallink Silja Line à destination de la Finlande. Le buffet du souper est vraiment copieux et les mets délicieux, nous mangeons avec, comme toile de fond, le magnifique archipel de Stockholm. C’est dans ces nombreuses îles de la région que les Suédois viennent se détendre durant les week-ends ou leurs vacances. Le temps est superbe, le soleil à cette époque de l’année joue à couche-toi-tard pour notre plus grande joie, raison pour laquelle nous profitons de prolonger la soirée dans ce cadre aux multiples charmes!
Le lendemain matin aux aurores, la cloche nous annonce l’accostage en Finlande et nous découvrons sous le soleil, l’archipel finlandais et le pays des Nokia, des Angry Birds, des Moumines, des saunas et du Père Noël. Après le débarquement, nous faisons un léger détour par Turku, qui serait une des plus belles villes de Finlande. Mais comme elle dort encore paisiblement à cette heure matinale, nous ne nous y attardons pas et nous décidons de poursuivre notre route vers Helsinki.
La capitale finlandaise se dévoile sous son meilleur jour, le soleil est éblouissant. Notre guide local très sympathique et passionné par sa ville nous a donné rendez-vous sur la place du Sénat où se trouve la cathédrale d’Helsinki. Nous découvrons la ville en bus et à pied, en passant par le stade olympique, le monument de Sibellius, l’église rocher de Temppeliaukio, et celle d’Oupenski. La visite se termine sur la place du marché où les maisonnettes et les stands colorés offrent une large palette de produits de saison en diffusant des saveurs et des parfums qui ouvrent l’appétit. Après le repas, il nous reste encore un peu de temps pour visiter le Parc de l’Esplanade et c’est à regret que nous quittons la capitale finlandaise. Nous continuons vers le Nord et la région des mille lacs, berceau de l’âme finlandaise. Cette 4ème nuit, nous dormirons proche de Kuopio, sur les rives d’un des 100 000 lacs du centre de la Finlande.
Le lendemain, nous traversons des reliefs ondoyants et des forêts denses, nous sommes dans la région des mythes fondateurs de l’identité finlandaise et de la naissance de l’épopée nationale appelée le Kalevala. Nous faisons une halte à Oulu, une ville importante, située au bord du golfe de Botnie et qui a vu naître quelques grands champions comme Matti Hautamakii, le sauteur à skis ou Niemi et Pikänen les joueurs de hockey. Comme le temps est clément, nous mangeons au bord de la rivière Oulujoki, là où se trouvent les Halles et les jolies maisonnettes bigarrées du marché d’où s’échappent d’alléchantes odeurs de poissons grillés. Nous poursuivons notre route vers Rovaniemi, le village du personnage le plus fameux de Finlande, le Père Noël. Nous déambulons, le temps de trouver le Père Noël, d’envoyer une lettre à nos proches qui devrait arriver pour Noël et d’acheter quelques souvenirs. L’hiver, sous un épais manteau blanc, nous supposons que l’ambiance doit être magique, mais en quittant le village ce n’est pas de la neige qui tombe, mais une pluie torrentielle qui procède au grand nettoyage de notre car. C’est à Lévi dans une fameuse localité touristique finlandaise que nous dormons ce soir. En déambulant dans le village, on peut observer les pentes et les installations qui accueillent chaque année une coupe du monde de ski alpin et qui ont vu grandir et évoluer une grande championne de ski finlandaise, Tania Poutiainen.
Pour reprendre les paroles de Liliane, le dénominateur commun des participants est le but du voyage, pour nous de toute évidence, c’est le Cap Nord, une destination qui n’est plus qu’à une journée de route. Nous arrivons à Alta, un détour proposé par Tom, le navigateur de nos chauffeurs. Alta est la principale ville lapone de Norvège et c’est la magnifique cathédrale des aurores boréales qui va capter toute notre attention, élégante vêtue de titane pour amplifier les effets des lumières boréales et élancée de 47 mètres. Le groupe se divise entre ceux qui préfèrent profiter de la ville et y manger et les férus de culture samie qui visiteront le musée des gravures rupestres inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Comme la route est encore longue, nous ne tardons pas trop à quitter les rives de l’Altaeva, une des rivières les plus riches en saumons. La route se fait tortueuse, elle monte vers les hauts plateaux où les seuls témoins de la présence humaine sont de petites cabanes en bois. On peut voir ici ou là, des troupeaux de rennes en liberté qui paissent un peu partout. On plonge enfin vers le dernier fjord composé de baies en forme de croissant avant de pénétrer dans un profond tunnel sous la mer d’une longueur de 6 870 mètres, témoin de la pugnacité de l’homme pour tenter de rejoindre la plus haute latitude du continent européen. Honningsvag enfin, la ville qui abrite l’école nationale de pêche (rien de surprenant), nous déposons nos affaires, nous mangeons en compagnie de nombreux touristes qui sont venus, tout comme nous, chercher le soleil de minuit, qui pour l’instant joue à cache-cache avec nos espoirs.
Il est 21.00. Nous sommes à 34 km du Cap Nord. Plus nous roulons, plus le brouillard s’épaissit et plus le vent devient cinglant. Après le passage au Check Point (et oui, tout se paie en Scandinavie) nous arrivons enfin au point panoramique le plus septentrional d’Europe, le Cap Nord, le mythe, le rêve que nous caressions tous est à bout de doigt! Entre nous et le pôle Nord, il n’y a que la mer qui nous sépare, mais nous ne verrons pas les eaux glaciales ce soir, nous ne verrons pas le Top End, le Bout du Bout, nous essaierons de le deviner mais nous devrons nous contenter de le visionner dans la salle de projection. Et pourtant, malgré le froid, nous sommes tous sortis, encapuchonnés et emmitouflés dans nos doudounes et nos bonnets, bravant le froid, le vent, le brouillard et les éléments de la nature pour nous approcher de la falaise haute de 307 mètres qui s’avance sur l’océan et du globe terrestre fait de tiges de métal et devenu le symbole du Cap Nord!
Ici, la nature a repris ses droits et nous pouvons en ressentir tous les effets, naturellement nous nous inclinons, SI PROCHE DU GLOBE, L’EMOTION EST PALPABLE!!!! CAP NORD NOUS VOILÀ!
Nous rentrons dans le bâtiment touristique, un hall creusé dans le rocher qui propose une expo photos sur l’histoire du Cap Nord, des chapelles, une boutique de souvenirs, un restaurant, un bar, des musées et une salle de projection du magnifique film sur le site du Cap Nord. Dans le hall se trône un piano à queue derrière lequel, notre chef d’orchestre Pierre s’assied et entonne des chansons au milieu du brouhaha. L’hymne suisse fuse dans une ambiance irréelle et nous vivons un grand moment d’émotion, auquel participent les nombreux Asiatiques qui ont sorti leurs caméras pour nous filmer!
Il est minuit passé, nous rentrons à l’hôtel et vous entonnez pour moi «Ne pleure pas Jeannette» pour me consoler de ne pas avoir pu vous proposer le Soleil de Minuit au Cap Nord. Quelle émotion! Mais la soirée est loin d’être terminée. A notre arrivée à l’hôtel, le moment est venu de sortir quelques tours de mon chapeau. Un peu de musique, des chansons que nous chantons autour de la cheminée et pour couronner l’ambiance festive, quelques bouteilles d’abricotine du Valais et du Limoncello italien afin de trinquer au Cap Nord, à la tempête, à notre voyage et à notre groupe formidable, aux liens qui se sont créés, aux amitiés naissantes et à la joie d’être ici et ensemble.
Le lendemain, malgré un temps plus clément, il n’est pas question de repartir au Cap Nord car le compte à rebours a commencé et nous repartons vers le Sud à Inari pour une visite au complexe exceptionnel SIIDA, un site qui propose un panorama clair et complet sur l’univers same à travers 5 expositions. Après la danse endiablée de notre bus sur une route sablonneuse et la conduite sportive de notre chauffeur Stéphane, nous apprécions un repos bien mérité dans la tranquille localité touristique de Ylläsjärvi et dans les chambres confortables et «cosy» de notre hôtel.
La journée suivante, nous continuons en direction du cercle polaire, puis du Golfe de Botnie. Après un repas dans la ville de Lulea située à la frontière de la Finlande et sur les rives du golfe, nous visitons la ville église de Gammelstadt, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. En fin d’après-midi, nous arrivons à Umea, la ville aux bouleaux, qui servaient à protéger les habitations des incendies récurrents. Ce soir, nous profitons tous de la longue soirée et de la courte nuit pour découvrir cette jolie ville au bord de l’eau, sa belle promenade, ses parcs, ses églises et ses terrasses animées et dansantes.
Le 9ème jour, nous longeons le Golfe de Botnie jusqu’au Pont suspendu de Höga Kusten, d’une longueur de 1800 mètres et qui rappelle un peu le Golden Gate de San Francisco. Son allure vaut bien quelques photos de groupe. Ensuite, nous traversons la région de la Haute Côte suédoise, un site inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour le phénomène de l’isostasie, un relèvement des terres.
C’est à Hörnösand, une ville ancienne de la Haute Côte, fondée en 1585 et située sur une presqu’île que nous nous arrêtons pour le repas de midi. Les curieux auront certainement vu la cathédrale blanche, un peu pompeuse, la grande maison communale ainsi que des exemples de l’urbanisme du temps passé comme les maisons de bois basses et serrées. Sur la route pour Falun, j’ai voulu bien faire et suivre les conseils de mon guide qui indique une sortie d’autoroute hors des sentiers battus, peine perdue nous arrivons avec le bus dans un village un peu glauque et une usine abandonnée un peu sordide… Mauvais plan et perte de temps… je me rattraperai demain! Après quelques bouchons, nous arrivons à Falun assez fatigués. Mais les soirées sont claires si longtemps en Scandinavie qu’il est dommage de se coucher sans visiter la belle Falun. J’ai du plaisir à rencontrer quelques membres du groupe qui ont décidé de suivre mes conseils et de visiter le quartier d’Elsborg, un ancien village de mineurs, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et plus tard, de boire avec certains d’entre vous, un dernier verre en profitant de l’ambiance festive et dansante des bars de la ville.
Au petit matin, nous commençons la journée tambour battant par 2 visites : la mine de cuivre à ciel ouvert qui donne la couleur aux maisons ocres suédoises et un aperçu du village de mineurs d’Elsgborg, patrimoine mondial de l’UNESCO. Ensuite, un crochet pour admirer de près les tremplins de saut à ski qui ont accueilli en 2015, les championnats du monde. Nous laissons derrière nous la Dalécarlie et les petits chevaux dalécarliens, ces figurines en bois peintes généralement en rouge. Nous repassons par le cercle polaire et c’est dans la jolie ville d’Örebrö que nous profitons de la pause de midi pour découvrir quelques édifices intéressants. Outre l’église de San Nicolai et la maison de la ville, l’attraction majeure reste bien entendu le château d’Örebro entouré d’eau. Sur la route pour le lac Vänern, nous croisons le canal de Göta, le long ruban bleu de la Suède de plus de 190 km, qui traverse les grands lacs et court sur 390 km à travers la Suède, de Stockholm à Göteborg. Nous nous arrêtons à Mariestad, sur les rives du lac Vänern, le plus grand lac de Suède. Une occasion pour déguster les bonnes glaces à l’italienne dans la zone portuaire animée de la ville et de visiter la cathédrale et la jolie petite ville où est né le célèbre hockeyeur Sébastian Collberg. Nous arrivons assez tôt à l’hôtel pour profiter de la piscine et d’une promenade dans les environs avant de passer à table où nous attend un magnifique buffet ainsi qu’une grillade de viande et de poisson en plein air.
Le temps est venu de quitter la Scandinavie, nous repassons par le pont de l’Öresund et le Danemark. C’est proche de Hanovre, à Lehrte que nous passons notre dernière nuit avant de rentrer en Suisse. Le lendemain, nous arrivons chez nous, fatigués certes, mais avec des souvenirs inoubliables qui habiteront je l’espère, vos mémoires.
Pour conclure et pour répondre à ceux qui doutent encore des voyages organisés, je dirais qu’ils sont un moyen de partir dans un pays inconnu le cœur léger et de faire des rencontres parfois surprenantes, et si le cœur y est, souvent enrichissantes. La preuve est, qu’en un court laps de temps, nous sommes devenus un groupe uni et l’ambiance était joyeuse et amicale. Oui, nous avons eu une beaucoup de chance de vivre cette aventure ensemble.
Sachez que j’ai eu beaucoup de plaisir à vous rencontrer et à partager ces moments en votre compagnie, au plaisir de vous revoir, en Valais, au Tessin ou quelque part en Europe pour un prochain voyage!
Jeannette