Islande & aurores boréales avec Daniele Degiorgi
Daniele Degiorgi
Islande & aurores boréales
Aéroport de Genève, il est 05.30 heures du matin, le réveil a été dur ce matin. Nous nous trouvons tous au guichet de départ, encore un peu endormis, un peu tendus, l’aventure va commencer. Le vol a été agréable, nos craintes étaient exagérées, l’escale à Francfort s’est avéré une pause intéressante, de beaux magasins, les restaurants.
Voilà l’Islande, nous nous approchons de l’atterrissage. Aujourd’hui l’ile nous accueille blanc poudrée, le temps ensoleillé nous permet d’apercevoir en distance les grands glaciers du Nord/Est. Ici en bas, la tache noire et rallongée de la dernière éruption d’avant-noël.
Le bus nous amène à l’hôtel, l’après-midi vient à peine de commencer mais le soleil s’est déjà couché. Nous traversons une lande désolée, le peu de neige couvre à peine le noir des immenses champs de lave. Vite déposer les valises et nous sont déjà partis tous ensemble direction centre-ville, le long des rues Laugavegur et Bankastraeti nous plongeons dans les quartiers les plus connus par les touristes, des magasins de petits restaurants, il en y a pour tous les goûts. Les rues sont contournées de jolis bâtiments à deux étages, la majorité en bois, de grandes vitrines, beaucoup de monde s’y promène. Entretemps la nuit est déjà tombée. A côté des restaurants Islandais typiques avec leurs steaks de baleine, de la morue ou des jarrets de moutons, voilà des restaurants arabes, des Kebab turques, des bistrot mexicains, des resto asiatiques, le choix est énorme.
Après notre petit déjeuner à l’hôtel nous partons en car pour la visite de la ville. Soderbjörk, notre sympa guide locale, est professeur de Français à l’université et nous accompagnera les trois jours en Islande. La « Smoke Bay », comme Reykjavik serait appelée par traduction, a reçu son nom en raison des nombreuses sources fumantes ou fumantes de la région. Pendant notre tour en car nous découvrons une ville jeune, ce qui ne se voit pas seulement dans l’architecture mais aussi dans l’âge moyenne des gens dans la rue. Nous arrêtons devant la Hallgrimskirkja, l’église la plus connue, emblème de la ville. Nous entrons et une musique mélodieuse nous accueille, une chorale est en train de faire ses preuves, des chants Islandais exécutes par des professionnels. Nous restons quelques minutes, enchantés en religieux silence appréciant ce beau concert de fin-matinée. Nous allons continuer à pied dans cette froide matinée d’hiver. Ici la sculpture de Leif Eriksson l’homme que selon les SAGAS Islandaises avait découvert déjà le continent Américain dans l’année 999, bien avant Colomb. Nous descendons les ruelles direction centre-ville, le soleil fait enfin son apparition, il est bien 11 heures. Plus on s’approche du centre- ville, plus nous rencontrons de vieilles maisons en bois, la majorité avec les parois recouvertes de tôle ondulée colorées de diffèrent couleur pastel. Nous arrivons au vieux port et, peu loin, le bâtiment moderne de HARPA, une salle de concert et un centre des congrès d’un projet du cabinet d’architecture danois Henning Larsen, en coopération avec l’artiste danois Olafur Eliasson. Le bâtiment est constitué d’un cadre en acier revêtu de panneaux de verre de formes irrégulières et de différentes couleurs. Situé sur le port, Harpa est comme posé sur la mer. Sa façade de verre en nid d’abeilles rappelle les orgues basaltiques. Le concert inaugural a eu lieu le 4 mai 2011.
Deuxième Jour. Hier le temps s’était gâché depuis 18.00 heures, il avait commencé à neiger nous empêchant d’admirer les aurores boréales. Nous partons sous la neige pour l’itinéraire du Cercle d’Or, qui désigne en fait les trois sites touristiques les plus visités de l’île et constitue l’attraction principale de tout voyage en Islande. Barbara, la jeune dame qui a été notre chauffeur pendant tout le voyage, conduit bien concentrée sur ces routes blanches. Les pneus cloués montés sur ce bus nous donnent une stabilité formidable. Nous arrivons dans le parc national de Þingvellir après 10.00 heures, il commence à peine à faire jour. Voilà le Silfra Rift, une faille en forme de crevasse longue d’un kilomètre. La fissure a été créée par la séparation des plaques nord-américaine et eurasienne. Nous marchons dans la faille Almannagjá, ce canyon impressionnant qui s’élargit d’environ 7 mm chaque année. Son point le plus profond se situe à 63 m sous le niveau de la mer. Peu loin, nous trouvons Thingvellir, siège du plus ancien parlement du monde, sur des terrain qui deviennent propriété publique, on a décidé d’établir l’Alþing, assemblée composée de 36 chefs locaux, qui se réunit pour la première fois en 930. Cette région rassemble tout ce dont l’assemblée a besoin (du bois pour le feu et une prairie pour les chevaux) et est facilement accessible depuis les régions les plus peuplées. Une courte balade dans la neige, une petite église, le marécage gelé.
Une demi-heure en car et voilà, nous sommes en train d`admirer le fascinant geyser «Geysir» qui propulse de l’eau bouillonnante haut dans le ciel. Le spectacle est majestueux, ici l’eau marmonne dans des petits étangs, plus loin un brouillard épais monte d’une petite rivière, là-bas voilà le grand Geyser avec ses jets irréguliers. Chaque 5 à 7 minutes un jet part d’un minuscule étang, souvent des petites hauteurs mais soudainement le jet peut atteindre une dizaine de mètres. Nous nous précipitons avec nos cameras, photos, films, selfies, l’excitation est palpable.
L’aventure du grand Circle continue, plus loin les masses d’eau de Gullfoss, une des plus belles cascades du monde. D’une hauteur totale de 32 mètres et d’une largeur de 70 mètres, la chute d’eau comporte deux sauts, un premier de 11 mètres de hauteur orienté est-ouest et quelques mètres plus loin un second de 21 mètres orienté nord-sud. L’eau gelée donne un aspect particulier à ce site spectaculaire. Les basses températures des derniers jours ont transformé les cascades en les rendant des immenses sculptures de glace. Une bise gelée nous souffle sur le visage mais nous restons la, immeubles, devant un si grand spectacle.
Aujourd’hui c’est la pluie, les températures sont plus élevées. Le ciel couvert et noir n’aidera pas le jour à arriver. Nous descendons vers le sud dans la péninsule de Reykjanes, c’est ici que la dernière éruption avant noël a eu lieu. Une fissure de 3 kilomètres dans la croute terrestre s’est formée et la lave a jailli et est coulée jusqu’au village de Grindavik. Le village du être évacué et la population est encore toujours abritée dans différent appartements et hôtels des villes voisines. Entretemps nous sommes arrivés à Reykjanesviti au bout sud de la péninsule. Un phare posé sur le bout d’une colline s’impose à nos yeux. La route c’est du verre-glace, notre bus s’approche lentement mais enfin nous devrons continuer à pied. Barbara descend une caisse avec des cramons que nous allons fixer à nos chaussures. Ainsi combinés nous marchons en sécurité jusqu’au phare, la mer peu plus loin, des roches sévères dans ce temps venteux. Nous poursuivons notre voyage vers le pont Brú milli heimsálfa, un pont jeté sur la grande faille entre les deux continents.
Une pause sympa, Sonderbjörk nous a organisé une soupe chaude dans la petite ville de Njarôvik. Nous apprécions cette soupe excellente, du pain local délicieux accompagné de tapenades locales.
Bien ravitaillés nous partons pour la dernière visite du jour, nous côtoyons le lac Kleifarvatn. Une route étroite et enneigée se défile sur les côtes escarpées de ce lac noir, un tableau blanc/noir impressionnant, presque terrifiant se présente à nos yeux.
Nous arrivons enfin au lieu, dit Seltún, l’eau chaude sort du terrain, marmonne dans de petits étangs, coule dans de ruisseaux. Ces couleurs, le jaune très vif du sulfure et le beige des silices cristallisés sur les roches, les verts, les rouges, les jaunes des mousses et des lichens qui poussent sur le terrain chauffé par ces eaux.
C’est l’heure de rentrer, la plupart prend encore le temps pour un petit bain dans les différentes eaux thermales de la ville. Demain le retour, avec une infinité de photos dans nos cameras et de magnifiques souvenirs, des émotions et des nouvelles rencontres dans le cœur.
Quel magnifique voyage, à bientôt su une autre aventure
Daniele Degiorgi