La belle Sicile à Pâques
Récit de notre guide:
Frank Arn
Comment es-tu devenu guide ?
J’ai eu un faible pour les voyages très tôt, probablement transmis par mes parents qui nous faisaient découvrir des choses dès qu’ils en avaient l’occasion. Ainsi, j’ai déjà travaillé dans le tourisme dans les années 80. Un mariage et la naissance de notre fille m’ont fait changer d’orientation professionnelle, mais j’ai retrouvé mes « premières amours » quelques années plus tard.
Qu’aimes-tu en particulier à propos de cette activité ?
On apprend toujours des nouvelles choses, même si on croît bien connaître un endroit ! L’indépendance me tient particulièrement à cœur et naturellement, le contact avec une clientèle et des prestataires aussi variés et enrichissants me fascine particulièrement.
Qu’est-ce qui distingue Car-Tours d’autres agences de voyages ?
Le fait d’avoir systématiquement un guide-accompagnateur de A-Z sur tous les voyages, et un rapport qualité – prix quasi imbattable !
Qu’aimes-tu au sujet de tes responsabilités en tant que guide pour Car-Tours ?
Selon les programmes, nous avons une grande autonomie dans nos décisions, et le bon déroulement d’un voyage avec des clients satisfaits repose énormément sur l’ouverture d’esprit, la bonne humeur et la parfaite collaboration de l’equipe guide – chauffeur de bus.
Quelle destination en Europe est ta préférée et pourquoi ?
J’avoue avoir un petit faible pour les destinations chaudes du sud : Espagne, Portugal, Italie et ses îles, France du Sud, Grèce, Turquie etc – car la philosophie de vie dans ces pays me correspond à 99 %.
Trois choses, qui sont essentielles à chaque voyage ?
Il y en a tant : flexibilité, une bonne dose d’humour, savoir s’adapter à chacun, une excellente organisation, savoir s’imposer, la passion pour faire partager et transmettre la beauté d’un endroit et bien sûr une résistance au stress à toute épreuve !
Quelle a été ta meilleure expérience avec Car-Tours ?
Il y en a beaucoup, mais la meilleure ? Quand les participants nous disent que le voyage était une parfait réussite et qu’ils reviendront avec plaisir sur un autre !
Quels autres voyages t’inspirent ?
Toutes les nouveautés dans nos programmes me tentent énormément, peu importe d’ailleurs la destination, car c’est toujours un challenge de partir avec le tout premier groupe, et puis bien-sûr aussi toutes les destinations ou endroits que je n’ai pas encore eu l’occasion de découvrir moi-même !
La belle Sicile à Pâques
Découvrir les trésors et les mystères de la plus grande des îles italiennes – voilà une idée fantastique, surtout quand il s’agit d’une des plus belles périodes, avec toute la végétation qui est en fleurs.
Ainsi, notre bus est rempli avec 47 curieux, qui tentent cette aventure d’une dizaine de jours avec nous. Nous partons de Genève via Lausanne et Martigny, ou nous joignent également les participants de Bienne, Neuchâtel et Fribourg.
Bientôt, nous passons la frontière italo-suisse à l’intérieur du tunnel du Grand Saint Bernard – et même si celui se situe à 1800 mètres d’altitude, ce n’est pas encore le point culminant de notre voyage – et c’est déjà le moment de découvrir une petite tranche sympathique de vie italienne, avec un repas de midi dans un restaurant à Settimo Vittone, dans le Piémont. Aie, aie, aie, si ça continue comme ça pendant 10 jours, nous devrions tous nous mettre au régime sec après ce périple…
Arrivée vers 18.45 dans la ville portuaire de Livorno – où tout le monde va se faire plaisir avec… un bon repas du soir !! Encore ??? Eh oui ! Plus tard, nous embarquons sur un ferry de la Grimaldi Lines, qui nous emmène sur une mini-croisière détendue jusqu’à Palermo, la capitale de la Sicile. Nous débarquons frais et relaxés comme des pinsons et joignons l’excellent hôtel Fiesta Athènee Palace pour… le repas du soir bien sûr !!!
Le lendemain, rencontre avec la très sympathique et étonnante guide locale Tiziana, qui est palermitaine et connaît la Sicile comme sa poche. J’ai déjà eu le plaisir de travailler avec elle à plusieures reprises et je sais qu’elle fera tout pour faire aimer son pays à nos hôtes pendant les 6 jours que nous allons passer ensemble. Ainsi, nous commençons notre programme de bonne humeur avec le splendide temple de Segesta, planté tout en haut d’une colline, depuis laquelle nous avons une vue admirable sur les environs. Nous continuons vers Erice, petit village médiéval perché sur une falaise de 750 mètres de haut, qui surplombe la mer de la côte nord de l’île. Dégustation de petits gâteaux aux amandes délicieux, ou encore le fabuleux couscous aux poissons, spécialité de la région. Depuis le château, nous apercevons aussi les salines de Marsala, ou nous faisons un petit arrêt photo dans l’après-midi. Nous terminons cette magnifique journée dans la ville de Marsala, avec une petite dégustation de ses fameux vins, qui sont réputés bien au-delà des frontières italiennes.
C’est le moment de découvrir Palermo et sa région. Nous montons d’abord à Monreale pour admirer la fameuse cathédrale avec ses mosaïques et le cloître bénédictin, tous deux classés au patrimoine mondial de l’humanité. Descente vers le centre de Palerme, ou notre chauffeur Dominique nous dépose au pied de la cathédrale. Après la visite, nous nous faufilons à travers quelques petites ruelles pittoresques vers le marché principal de la ville. Il règne ici un chaos délicieux : entre les stands débordant de tous les produits siciliens (fruits, légumes, poissons, viandes) il y a aussi des chats et des chiens, des petits restaurants, mais également des vespas pétaradantes, qui se frayent un chemin à travers tout. Nous nous installons dans l’un des petits bistrots pour une collation « pane con panelle » typique du marché, et nous nous empiffrons de plein de petites bonnes choses que l’on nous sert, le tout accompagné d’un vin local et d’un petit verre de Malvasia, un vin doux qui se boit après le repas. Succulent ! Dernier tour à pied avec Tiziana ou au choix stop pour un bon café italien ou un non moins bon gelato. Ce matin, nous attaquons la journée la plus « sportive » et la plus longue. Après avoir chargé les valises de bonne heure, nous traversons l’île en direction du sud.. En route, nous sommes frappés par la verdure et les arbres en fleurs partout – c’est splendide ! En effet, nous avons beaucoup de chance : il a plu pendant près d’une semaine juste avant notre arrivée. Et comme le soleil est au rendez-vous maintenant, la nature est dans tous ses états et fait sortir tout au même moment.
Arrivé à Agrigente pour la visite de la vallée des temples, un incontournable de tous les circuits en Sicile ! Une balade à pied de près de deux heures (mais attention hein, nous ne sommes pas fous – toute la balade est en pente douce, descendante bien sûr !). Toute une série de temples, tous vieux de plusieurs millénaires, défilent devant nous, mais également des oliviers qui ont plusieurs siècles – un vrai régal! Arrêt bien mérité dans un restaurant tranquille proposé par Tiziana, où nous reprenons des forces avec des délicieuses pizzas fraîchement cuites au four.
Trajet en bus vers Piazza Armerina et visite de l’époustouflante Villa Casale et ses 3500 mètres carrés de mosaïques. Dernier bout de route vers la plaine de Catania en contournant sa majesté l’Etna – encore couvert de neige – pour prendre nos quartiers dans un petit hôtel de Giardini Naxos, base idéale pour les 3 jours de programme à venir. Nouvelle journée, celle-là consacrée à la côte est. Nous commençons près de la ville de Syracuse, avec le site archéologique fantastique qui propose un théâtre grec et un amphithéâtre romain, des carrières anciennes et des grottes, avec notamment l’orecchio di Dionisio, une grotte naturelle en forme d’oreille. Nous rejoignons ensuite le parking près de l’ile de Ortigia, qui constitue le centre de Syracuse. La ville était jadis la plus grande de la Sicile et même de la Grande Grèce, et on dit qu’elle n’avait rien à envier à Athènes ! Donc forcément, la ballade y est formidable, le tout avec un ciel d’un bleu profond. Au retour, nous nous arrêtons à Catania, aujourd’hui la deuxième ville la plus grande après Palermo. Sa place centrale avec la cathédrale et ses somptueux bâtiments en pierres basaltiques valent absolument le détour.
L’Etna…il est là, il est tout près, imposant avec ses 3350 mètres, mystérieux, fumant, peut-être même un peu intimidant – mais il s’en dégage une attirance indéniable ! Et tout le monde veut le voir de plus près. Mais avant, nous faisons un mini-détour pour déguster quelques produits siciliens de la région : toutes sortes de miels, épices, olives, huiles d’olives, de l’ail et des pestos pour des pâtes ! Les gens sont ravis et avec tout ce qu’ils achètent, si jamais notre bus tombait en panne, nous aurions de quoi survivre pendant 2 semaines en pleine cambrousse. A travers les paysages spectaculaires et presque lunatiques, formés par différentes coulées de lave refroidies, nous montons à 2000 mètres – et cette fois-ci, c’est bien le point culminant de notre voyage ! La vue vers la plaine de Catania est saisissante, et beaucoup profitent de la proximité de deux cratères secondaires pour y faire un tour à pied. La neige est tout près, mais étonnamment, la température avoisine quand-même les 15 dégrés.
Pour nous remettre de nos émotions, rien de mieux qu’une petite dégustation de confitures, fromage, pizza et vins faits maison dans une tenuta familiale à Viagrande. Maintenant que nous avons quelque chose dans le ventre (c’est vrai qu’on ne mange jamais rien en Italie J) nous sommes en forme pour la visite de la localité la plus touristique de la Sicile : Taormina. Il y a toujours un monde fou, et quelques films bien connus qui y ont été en partie tournés – comme « mariage à l’italienne », « le parrain » ou encore le fameux « le grand bleu » n’y sont certainement pas pour rien à ce phénomène. Mais pas seulement : il y aussi un théâtre grec, un beau jardin public, le Corso Umberto avec ses boutiques, des cafés et gelaterias sympas, et une très belle vue sur la côte en contrebas.
Dernière nuit à Giardini Naxos, puis départ en direction de Messina, la ville la plus proche du continent. De l’autre côté, à même pas 4 kilomètres, nous distinguons parfaitement bien la Calabre, la pointe de la botte de l’Italie. Le long de la côte nord, nous apercevons plus tard quelques-unes des 7 iles de l’archipel le plus important de la Sicile : les iles éoliennes, dont les plus connues sont Lipari, Volcano et Stromboli, la dernière bien connue pour son volcan en activité permanente.
Dernier arrêt : la ville de Cefalu, pour moi (et tout-à-fait à titre personnel) la plus belle localité sur l’ile. Si certains ont « critiqué » un arrêt trop long au début, tous sont revenus enchantés de la visite. Mais tout à coup, il y a une certaine mélancolie dans le bus, car ce soir, nous embarquons sur la « Suprema » qui quitte la Sicile à 23 heures. Avant un dernier repas près du port, il est temps de dire « arrive derci » à Tiziana – une fois de plus, elle aura tout fait pour nous faire découvrir un maximum de facettes de cette ile merveilleuse et fascinante.
Grazie Tiziana et grazie mile à vous tous, qui avez partagé cette aventure extraordinaire avec nous. Merci pour vos sourires, vos fous-rires, votre bonne humeur et je ne souhaite qu’une chose : vous revoir bientôt sur une autre de nos « expéditions ». Et un grand MERCI également à Dominique – tu as conduit la bête avec bravoure et courage, comme un vrai Sicilien !
Ciao ed saluti a tutti !!!
Franco – euh pardon : Frank