La Corse, île de beauté
Récit de notre guide:
Janny Snaterse
Comment es-tu devenue guide?
Toute petite déjà, je partais en vacances avec mes parents à l’étranger et ils m’ont donné le goût de bouger et de savoir plus. J’écoutais (en secret) la radio jusqu’au tard le soir, des émissions dans des autres langues qui m’ont donné l’envie de les apprendre et de les comprendre.
Quelles qualités faut-il avoir pour devenir guide professionnel ?
Le plaisir chaque fois de pouvoir partir avec les gens, de voir qu’ils sont contents et heureux et qu’ils s’amusent.
En tant que guide, quelles sont tes destinations préférées?
Je les aime tous mais j’ai dans mon cœur une grande place pour l’Italie car j’ai y travaillé longtemps. Mais quand je suis en Ecosse, ma passion se focalise de suite sur ces paysages sauvages.
La Corse, île de beauté
Rebelle et ensorcelante, aussi insaisissable que séduisante, L’ile chante par la beauté de ses paysages et la vitalité de sa culture. Un joyau insulaire qui se prête à toutes les découvertes. La Corse est de ces territoires généreux. Celle de son milieu naturel d’abord. Faune et flore s’y accordent dans de vastes fôrets sauvages, dans de majestueux massifs montagneux ou dans des fonds marins. Et la traversée de la Corse, avec le GR20, est un véritable mythe auprès de milliers de marcheurs aguerris. Mais de nombreux sentiers et balades, moins sportifs, mais tout aussi riches, vous enchanteront. Générosité aussi des habitants, parfois âpres au premier contact, mais d’une grande sympathie une fois qu’ils ont baissé leur garde. A la fin du notre séjour, ne reste plus qu’un souhait : celui d’être vite de retour.
Sa position géographique et stratégique a attiré très tôt l’intérêt des grandes puissances européennes et méditerranéennes : Pisans, Génois, Français, Sarrasins, Espagnols et Britanniques y ont livré bataille et laissé des empreintes de leur culture.
En arrivant à Bastia, Gérard, le guide corse, nous attend. Avec lui, nous faisons connaissance, durant ce très bel itinéraire, de l’histoire, de la nature, des coutumes, des chants polyphoniques et de la cuisine.
Découvrir les paysages sauvages du cap Corse est une étape incontournable avec un maquis odorant sur ses collines, ses tours génoises, ses ports de pêche et ses « maisons d’Américains ». Les aiguilles de Bavella, sculptées par l’érosion, hautes de 1596 mètres, se dressent dans le massif boisé de l’alta Rocca. C’est l’un des plus beaux sites de la montagne corse. Le temps n’est pas avec nous ce matin, car les sommets demeurent coiffés par des nuages.
Bonifacio s’accroche toujours à ses spectaculaires falaises de calcaire blanc, sculptées par le vent et les embruns. Elles abritent des calanques, des criques et des plages de rêve.
Un petit train nous amène à la citadelle. Et celle-ci, aux ruelles étroites, a un charme fou et nous offre des vues magnifiques. Elle domine les eaux turquoise des Bouches de Bonifacio, car les côtes sardes sont seulement à 12 kilomètres de distance.
Ajaccio, ville impériale et capitale de la Corse, est un doux mélange entre l’héritage architectural génois et l’amour de Napoléon, sa ville natale. Tino Rossi, chanteur et acteur, est également d’origine ajaccienne.
Les routes corses sont sinueuses et en montagne, du bétail peut surgir à tout moment. Nous traversons Les Calanques de Piana sur la côte ouest. Classées au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, elles surplombent de près de 400 mètres le Golf de Porto. Sculptée par l’eau et le vent, la roche a acquis, au fil des millénaires, des formes des plus étranges. Guy de Maupassant, écrivain et journaliste littéraire, évoqua ces roches dans ses œuvres. Les gorges de la Spelunca nous offrent des panoramas vertigineux. Et Le Défilé de la Scala di Santa Regina nous montre encore la beauté de la nature sauvage de l’île. Après cette belle journée, pleine de spectacles naturels, on arrive à Calvi pour poser la valise, cette fois pour deux nuits.
Le nom Calvi, calvus en latin signifiant « chauve », fait référence au rocher dénudé sur lequel fut construite la citadelle. Reliée par des ruelles pavées, au cœur de la citadelle, se trouve la cathédrale Saint– Jean-Baptiste. Dans les ports de plaisance s’alignent cafés et restaurants où l’on peut prendre un apéro, manger ou simplement regarder la mer.
Balagne, « le jardin de la Corse », abrite de nombreux villages sur les hauteurs de la Balagne intérieure. Nid d’aigle perché à 490 mètres d’altitude, sur un piton rocheux qui domine le paysage, Sant’Antonino est classé parmi les plus beaux villages de France. Après avoir bu le fameux jus de citron 100% naturel, le tour continue pour l’Ile Rousse, une sympathique ville balnéaire à 23 kilomètres de Bastia.
C’est entre Calvi et l’Ile de Rousse, le long des côtes, que sillonne la navette ou le petit train nommé « u trinichellu ». Il s’agit d’une navette qui s’arrête devant chaque plage. A Bastia, nous avons encore du temps libre avant de nous embarquer sur le ferry.
Avec pleins d’images dans la tête et dans nos caméras, nous allons nous diriger vers la Suisse, avec la promesse de vite y retourner.
J’aimerais remercier chaleureusement tous les participants de ce voyage, l’excellent chauffeur Alex, et le guide « formidable » Gérard.
Janny