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Le Douro – la magie du Portugal

Récit de voyage du 9 au 16 juillet 2020                        

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Le Douro – la magie du Portugal en croisière, 9.-16.7.2020

 

En voilà une bonne idée – personnellement, j’ai rêvé depuis un petit moment de le voir apparaître dans notre catalogue, celui-là ! Voici donc une autre première Car-Tours, pour en profiter pleinement de paysages splendides.

 

En cette fin de période de crise difficile due à notre « copain » Covid, nous ne sommes que 8 à tenter cette aventure : il y a Ervin, Nevenka, Daniel, Huguette, Marc, Claire-Lise, Jacques et Trudy. Cher tous : je vous remercie très chaleureusement d’avoir osé faire ce voyage avec nous, et je suis certain que vous n’avez aucun regret, en vue de tous ces moments inoubliables que nous avons vécu ensemble, n’ai-je pas raison ?

 

Nous commençons donc notre périple à Genève aéroport (assez vide encore et un tantinet tristounet quand-même) via Paris Charles de Gaule (vide également, si on le compare à son effervescence habituelle). Mais le vol pour Porto est presque plein et un peu plus de deux heures plus tard, nous sommes accueillis par un soleil radieux dans la deuxième plus grande ville du pays. Petit vent de « panique » (pour moi seulement, les autres restent parfaitement zen !!) car notre bus pour le transfert n’est visible nulle part et les 3 numéros de téléphone fournis ne répondent point…  Finalement, j’arrive à mettre la main dessus – quelle idée glorieuse aussi d’aller se garer tout au fond d’un parking, alors qu’il y avait plein de places libres juste devant la porte de sortie !

 

25 minutes de route, et nous apercevons le Ponte D. Luis I, le symbole de la ville  dont les photos ont largement fait le tour du monde avec son arc de fer spectaculaire, qui n’est pas sans rappeler la partie basse d’une certaine Tour d’Eiffel. Et juste 400 mètres devant, notre hôtel flottant pour les prochaines 7 nuits, le « Douro Cruiser ». Au pied du bateau, nous sommes accueillis par Fabian, le directeur d’hôtel, qui nous guide à travers une machine infernale venue tout droit du futur : pschiiit pschiiit désinfectant automatique du haut en bas, mesure automatique de la température corporelle – c’est bon, nous pouvons embarquer. Mais pas avant d’avoir subi un test Covid, qui ne prend qu’une quinzaine de minutes. Chacun découvre alors ses quartiers, et nous avons encore assez de temps pour un premier apéro avant le dîner.

 

Pour ceux qui se lèvent un peu de bonne heure (pas trop hein, vous êtes en vacances quand-même !!!) le lever du soleil juste derrière le fameux pont est majestueux. Après un petit-déjeuner généreux, place à l’excursion Porto, jadis la capitale du pays. En passant par la cathédrale, la gare avec son hall entièrement décoré d’Azulejos (les carrelages-faïence peintes à la main, connues dans tout le pays), nous faisons aussi une halte sympathique au bord de l’Atlantique avec sa côte déchiquetée et revenons par la route côtière et l’embouchure du Douro. Avant de rejoindre le bateau – Porto oblige !!! – nous faisons un tour de cave avec dégustation chez l’un des légendaires producteurs du fameux vin de Porto, réputé mondialement. Interdiction formelle de louper ça, si vous êtes à Porto, c’est simplement slurpp !!!  Pendant que nous nous régalons avec le repas de midi, le bateau largue les amarres et nous voici parti à l’intérieur du pays. Bientôt, les maisons se font de plus en plus rares, nous rentrons vraiment dans les paysages typiques de l’arrière-pays portugais. Le bateau s’arrête pour la nuit à Entre-os-Rios (entre les rivières).

Le lendemain commence avec des sensations fortes : le passage de l’écluse Carrapatela, avec ses 36 mètres parmi les plus hautes en Europe !! Quant à notre capitaine Armando, il est trop balaize : malgré une marge de manœuvre de quelques centimètres seulement de chaque côté du bateau et une entrée plus que serrée, il n’effleure pas une seule fois les parois, et ce sera comme ça tout le long de notre parcours avec 5 écluses à l’aller, puis les 5 au retour – bravo !!!

 

A Régua, nous visitons la jolie ville de Lamego avec son musée d’histoire, puis le bus nous dépose en haut du sanctuaire de nossa senhora dos remedios, un lieu de pèlerinage très connu dans tout le pays, qui attire chaque année des milliers de fidèles. Et justement : un culte vient de commencer et nous ne pouvons pas visiter l’intérieur. Dommage, mais la façade vaut largement le détour, et certains n’hésitent pas à descendre le magnifique escalier (attention : 600 marches quand-même !), décoré d’azulejos à tous les paliers. Ce soir : soirée portugaise avec un buffet de spécialités régionales et nationales (il y en a beaucoup, et c’est toujours un régal !) suivi d’un spectacle folklorique – ça maintient tout le monde d’excellente humeur !

 

Nous sommes toujours à Régua. C’est la capitale du vignoble du Douro. Ici à été fondé en 1678 la Companhia Geral dos Vinhos do Alto Douro. Grace à elle, le vignoble du Douro jouit aujourd’hui d’une réputation mondiale, non seulement pour les vins de Porto, mais également pour d’excellents autres crus en rouge et blanc – bref : pour les amoureux de bons vins, le Douro est THE place to be !!! D’ailleurs, nous le constatons tous les jours sur le bateau, qui propose d’excellentes bouteilles. Mais vous pouvez également vous faire plaisir dans n’importe quel petit bistrot le long des quais du fleuve : même un simple vinho da casa vaut la peine !

 

Un petit tour maintenant vers Villa Real, ou nous visitons le magnifique palais Mateus (le rosé Mateus – ça vous parle ? Probablement l’un des rosé le plus vendus au monde) La visite intérieure est partielle, car la famille-propriétaire y habite toujours, mais l’extérieur avec les splendides jardins de roses est tout à nous ! Nous remontons sur notre palais flottant à Pinhao et il nous emmène en douceur  jusqu’à Barca d’Alva. Nous sommes à la fin du parcours navigable portugais (210 kilomètres). L’Espagne n’est qu’à 1 kilomètre, nous la voyons juste là, quasi au bout de notre bras. Théoriquement, on peut encore naviguer quelques kilomètres, mais uniquement pour se retrouver au pied d’un grand barrage en Espagne sans écluse…

 

Barca d’Alva donc, dernière bourgade portugaise : 60 habitants, 8 chiens (dont 7 en train de dormir profondément, vautrés quelque part dans un coin), 5 chats, mais…. 3 petits troquets quand-même dans « l’avenue » principale !!! Et comme la température avoisine toujours les 35 dégrés à notre arrivée vers 18.30 heures, les 3 terrasses ombragées sont bondées avec ces nombreux indigènes (ça fait donc environ 20 par troquet) – ah oui, au Portugal, on adore les longues heures d’apéro, avec une bière bien fraîche ou un verre de porto blanc à la main !!!

 

A environ 130 kilomètres se trouve la très belle ville universitaire espagnole qui se nomme Salamanca. Tout le monde s’est laissé tenter et s’est inscrit pour cette excursion facultative. Entonces vamos !! Le trajet mène à travers la province Castilia y Léon (château et lion) avec des paysages peu peuplés et d’agricuture. En centre ville, tous profitent de deux heures de libres pour découvrir la majestueuse Plaza Mayor, bordée de jolies cafés sous les arches, ou pour faire un peu de lèche-vitrine.

Vers 13 heures, on nous attend pour un repas pantagruélique espagnol (jamon serrano, queso, tortilla, olives, salade, paella), pendant lequel nous avons droit également à un spectacle de Flamenco. Nous y sommes bien et avons d’abord très moyennement envie de nous lancer dans le tour guidé de la ville à pied, vue que le thermomètre dehors flirte entretemps avec les 40 dégrés. Mais la chaleur est finalement vite oubliée, car la visite est passionnante et nous montre entre autres les 2 cathédrales, la maison des coquillages ou encore la fameuse université, l’une des plus réputées de toute la péninsule ibérique. Pendant le trajet retour, la guide Maria nous raconte encore une foule de choses intéressantes, notamment aussi sur la différence entre les mentalités des Espagnols et Portugais.

 

Après cette journée intense, retour dans le « centre bouillonnant » de Barca d’Alva. Rien n’a changé ici – sauf qu’il y a cette fois-ci les 8 chiens qui pioncent !

 

La journée suivante, notre première escale est Pocinho, d’où nous partons vers Castelo Rodrigo, un tout petit village médiéval, parmi les plus beaux du pays. On y a vite fait le tour, mais c’est mignon comme tout ! A la sortie de l’unique porte, un joli café avec une terrasse surplombant les environs et 3 petites boutiques proposant de l’artisanat du pays. Certains n’hésitent pas à gouter la fameuse liqueur d’amandes, qui poussent en profusion dans la vallée du Douro.

 

Deuxième escale de la journée le soir à Pinhao. La jolie petite gare est décorée de 24 fresques d’azulejos. Mais les vacances, ça creuse et les bus nous emmènent sur un plateau à environ 500 mètres au-dessus du fleuve. Le clou de la journée est la Quinta Avessada (Quinta = ferme, ou dans notre cas plutôt co-opérative), ou nous sommes reçus avec un Moscatel, apéro typique du coin (encore le mot apéro ??? Dis-donc, ce voyage n’est qu’une histoire d’apéro du début à la fin…). La Quinta en question est superbement rénovée  et s’est dotée d’un restaurant, ou nous pourrons encore goûter différents plats traditionnels. Une soirée mémorable, ou nous avons encore beaucoup et bien mangé, et si jamais les bus n’avaient pas été là, nous étions tellement « ronds » après ce festin que nous aurions sans doute roulé tout seul en bas de la colline…

 

Nous entamons la dernière journée de navigation, toujours à travers des paysages bucoliques avec les belles terrasses de vignes comme fond de décor. Pour pimenter un peu l’aventure, nous avons la très bonne idée de rester coincé au fond d’une écluse, dont la porte ne s’ouvre qu’une heure plus tard – incident technique, nous dit-on ! En rigolant, nous voyions déjà « Le Matin » titrer : « Drame effroyable – 40 touristes meurent de faim au fond d’une écluse portugaise »…

 

Nous rentrons au port de Porto vers 14.30. Cela laisse à tous amplement le temps de refaire un tour librement dans cette ville extraordinaire. Et comme le navire est ancré à quelques pas seulement des grandes marques de ce commerce, certains vont même visiter une autre cave à vins de porto (si si, je vous ai eu à l’œil depuis le bateau, ne dites pas le contraire, hein J)

 

Après le dernier diner à bord, il y a encore des visiteurs sur le pont en haut pour admirer le panorama by night du centre-ville, une vue qui reste gravée dans la mémoire. Demain matin, ce sera le départ…

Encore un IMMENSE merci à vous tous – avec votre sympathie, votre bonne humeur et vos rires, vous avez très largement contribués à faire de ce voyage une réussite mémorable.

 

Au plaisir de vous retrouver prochainement sur un autre de nos périples !

 

Frank

 

PS :

Avis aux amis du Portugal ou à tous ceux qui veulent le découvrir : le pays est fantastique, les paysages spectaculaires, les gens très aimables, la nourriture excellente, le vin et le porto… n’en parlons pas, le bateau très confortable (il y a même une petite piscine pour faire trempette), mais quand il est plein, eh bien il est plein !!!

 

Donc n’hésitez pas à vous inscrire rapidement – il n’y a qu’une seule date par an, ne la loupez pas !!!

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