Luxembourg – la ville et le Grand-Duché en train et en bateau
Récit de notre guide:
Ghislaine Derrien
Comment vous êtes devenue guide?
Le fruit du hasard…
Qu’aimez-vous à propos de cette activité en particulier?
Les rencontres !
Ce qui distingue Car -Tours d’autres agences de voyage?
Une structure presque familiale et très conviviale !
Quelle destination en Europe est votre préférée et pourquoi ?
J’adore Venise pour son côté à la fois décadent et mythique.
Quelle a été votre meilleure expérience avec Car-tours Voyage?
Le professionnalisme des chauffeurs!
Avez-vous un mot de voyage ?
Partir, c’est vivre!
Voyage Luxembourg, ville, train et bateau
Le Luxembourg, ce parfait inconnu…
Pourquoi avoir choisi ce tout petit territoire lové entre la France, l’Allemagne et la Belgique pour cette échappée de quatre jours?
A cette question, les réponses fusent : „ la curiosité, un endroit où nous ne sommes jamais allés, „j’y ai vécu le temps d’un mandat dans l’une des banques, c’était il y a bien longtemps et je n’y suis plus revenu“,
„j’avais quelques jours de congé à prendre et ça tombait exactement sur les jours de ce voyage…“
Une chose est certaine, sauf ceux qui avaient un tant soit peu expérimenté le Grand-Duché, mon groupe de voyageurs pratique la philosophie du „Surprenez-moi “!
Qu’à cela ne tienne, en venant de Suisse romande, nous aurons pratiquement la journée devant nous pour en évoquer certains aspects !
Notre hôtel, se trouve non loin du nouveau quartier de Kirchberg et comme cette fin d’après-midi couronne une journée de voyage particulièrement ensoleillée, j’en profite pour montrer à mes voyageurs une partie de ce nouveau quartier sur lequel un vent de folie des grandeurs et un débordement architectural semble avoir soufflé ! L’or cuivré des immenses deux tours de la Cour de Justice Européenne brille de tous ses feux, la Philarmonie, un auditorium extraordinaire et l’une des plus belles salles de concert d’Europe se présente bientôt à nous, suivie de plusieurs immeubles de bureau et des banques aux allures de cathédrales, et soudain, nous nous retrouvons dans la verdure et en pleine campagne pour la fin du trajet qui mène à l’hôtel. Bref, le ton est donné. Luxembourg, ce petit Grand Duché, a de quoi surprendre même les plus blasés d’entre nous.
A chaque jour, ses émotions – un riche buffet nous attend à l’hôtel et demain, nous allons explorer, en partie à pied cette fois, la ville haute chargée d’histoire de ce petit pays, une histoire qui se confond avec celle de la famille grand-ducale… Tour à tour , bourguignon, espagnol, français, autrichien et néerlandais, le pays va gagner son indépendance après le congrès de Vienne, prendre sa forme géographique actuelle en 1839 – avant d’être officiellement reconnu par les Grandes Puissances et le traité de Londres de 1867 comme un état „neutre et désarmé“, une neutralité pas toujours respectée, surtout pendant la seconde guerre mondiale.
Bref, nous apprenons pendant le tour de ville que ce carrefour de l’Europe a subi un véritable brassage de populations, que sur une population totale de quelque 576’000 habitants, seuls 46,7 % sont effectivement luxembourgeois, que la ville de Luxembourg qui compte au dernier recencement moins de 110’000 habitants, laisse entrer tous les jours/ et sortir quelque 175’000 travailleurs venant de France, d’Allemagne et de Belgique, que sa population compte plus de 153 nationalités et que l’on pratique environ 170 langues. Notre guide ajoute que dès leur petite enfance, les luxembourgeois pratiquent quatre langues (Luxembourgeois, la langue nationale depuis 1984, le Français, la langue administrative, suivies de l’Allemand et de l’Anglais etc.. Bref, de quoi donner le tourni à plus d’un polyglotte.
Au travers de la ville haute, en grande partie piétonnière, nous nous rendons au Palais Grand-Ducal, où un seul soldat piétine devant cet ancien hôtel de ville à l’architecture vaguement baroque-espagnol avant de nous rendre aux casemattes proches et sommes récompensés par une vue imprenable sur le Rocher du Bock, une partie des fortifications dues à Vauban et la ville basse que l’on peut même atteindre par un ascenseur vitré – sujets au vertige s’abstenir!
Le programme de visites terminé, c’est le moment d’aller déjeuner dans l’un des multiples restaurants qui bordent la Place d’Armes ou la place Guillaume ll (envahie lors de notre passage par les restaurants provisoires montés dans le cadre de l’un des pélerinages les plus importants honorant Notre Dame, consolatrice des Affligés, la patronne du Luxembourg). J’ai prévenu tout le monde que les portions au Luxembourg sont conséquentes et certains n’ont pas voulu me croire! Donc, petite sieste dans le bus alors que nous nous dirigeons vers Pétange pour l’excursion prévue avec le Train 1900, un train restauré par des collectionneurs avertis et qui nous conduit cahin-caha et dans une profusion de vapeur vers Fond-de-Gras au coeur de l’ancienne région minière qui a fait la richesse du Luxembourg du 19e siècle et jusqu’à la moitié du 20e siècle, et des collines boisées qui l’entourent. La pause photos, gâteaux et café terminée, nous reprenons en bus la route de l’hôtel, fourbus mais enchantés. La pluie qui nous a épargné depuis le début du séjour en décourage ce soir plus d’un qui décident de profiter plutôt des installations de l’hôtel (grande piscine – et sauna ouverts de 6 h du matin à 22 h 00), un bon point pour l’hôtel Double Tree-Hilton
Le lendemain, petite croisière sur la Moselle avec vue sur le vignoble luxembourgeois qui s’étend sur 42 km le long de ses rives, nous allons de Remich à Schengen (le village situé entre trois pays Luxembourg, Allemagne et France qui a donné son nom aux accords du même nom, ouvrant ainsi dès 1995 un espace de libre circulation pour 500 millions de personnes résidant dans 26 pays d’Europe – Suisse comprise!)
Une mini-croisière très agréable, des vignobles généreux, des collines boisées, des châteaux féodaux couronnant les monts avoisinnants, une étape relaxante pour tous avant d’aller déguster le fameux crémant luxembourgeois (même méthode traditionnelle que celle du champenois) chez l’un des meilleurs vignerons de la région. Dégustation généreuse suivie d’une petite promenade jusqu’au Jardin des Papillons – voir voler les papillons, un vrai délice surtout si l’on considère que ces insectes sont en voie d’extinction et qu’il est urgent de préserver les herbes et les plantes dont ils se nourrissent.
Fin du voyage, demain nous repartons vers la Suisse, persuadés que ce pays à l’image de sa devise : „nous voulons rester ce que nous sommes“ est loin d’être banal et qu’il est au contraire une terre à découvrir de toute urgence!
Ghislaine Derrien