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Magnifique île d’Elbe

Récit de voyage du 7 au 12 octobre 2018 | Bus no. 32                             

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Magnifique île d’Elbe

Après un départ aux aurores, et une fois passé le tunnel du Grand St-Bernard, les paysages italiens défilent par une belle journée ensoleillée. Entre rizières, carrières de marbre, villages suspendus sur leurs collines et paysages toscans où cyprès, oliviers et résidences magnifiques nous enchantent, c’est au coucher de soleil que nous atteignons la mer. La traversée en ferry nous permet d’admirer Portoferraio de nuit alors que nous approchons du terme de notre voyage, un hôtel magnifique que nous découvrirons avec bonheur et émerveillement, particulièrement après une bonne nuit passée dans le calme de son splendide parc.

La découverte de l’ile d’Elbe se déroule en trois jours contrastés. Tout d’abord la côte occidentale nous séduit par sa végétation changeante. Des premiers châtaigniers et chênes verts, nous passons rapidement à une végétation totalement différente : les falaises abruptes se transforment en maquis, les figuiers de barbarie débordant de figues appétissantes mais aux aiguilles redoutables remplacent les bougainvilliers. Par chance, la dextérité de Raymond notre chauffeur nous fait presque oublier les falaises vertigineuses que nous longeons. Nous passons au pied du Monte Capanne, le plus haut sommet de l’île qui culmine à 1018m. Nous découvrons aussi à Marciana Marina une belle tour qui date de la domination Pisane au 12ème siècle sise au bord d’une plage aux eaux d’un vert limpide.

Elisabetta, notre guide, nous raconte son île, et nous frissonnons aux récits des attaques des pirates, tout autant que nous nous passionnons pour ses récits de la vie de Napoléon. Entre informations et anecdotes, elle nous rend son île plus proche et familière.

Les villages se suivent, avec leurs ports pittoresques, et le soleil généreux accentue couleurs et contrastes. La journée se termine par la découverte de la maison de Napoléon, la Villa dei Mulini, sise un peu en hauteur de la ville de Portoferraio. Construite en 1724 par le Grand-Duc Jean Gaston de Médicis, elle fut ensuite réaménagée selon les exigences de Napoléon, et jouit d’un jardin splendide surplombant la mer. Une vraie merveille.

Prochaine étape, la Côte des Mouettes ou Costa dei Gabbiani. Cette côte préservée et protégée se trouve sur la côte orientale de l’île d’Elbe. Longer la côte à bord du Dollaro II est un enchantement. Entièrement privatisée, elle appartient également à un village de vacances, mais son paysage n’est pas défiguré par de quelconques routes ou maisons, même si nous découvrons deux mines désaffectées perchées sur les falaises, dont celle de Punta Calamita qui sera notre point de retour. Il nous faut quelques explications pour comprendre que Calamita veut bel et bien dire magnétite en italien, et non calamité, dont le nom est tellement proche, puisqu’il s’écrit « Calamità ». Les amateurs de littératures peuvent discerner au loin l’Ile de Montecristo – tandis que ceux passionnés par les aventures maritimes apercevront dans la brume l’ile du Giglio tristement célèbre pour le naufrage du Costa Concordia. De belles mouettes nous accompagnent et le capitaine nous gratifie d’un moment dansant à l’écoute de musique napolitaine, lors d’une pause qui donne à tous une occasion de baignade, baignade qui ne va tenter personne malgré la transparence incroyable de l’eau au contraire du petit muscat de l’île d’Elbe qui va rencontrer beaucoup de succès. La croisière est belle, mais trop vite terminée et il ne reste plus qu’à découvrir et parcourir le très joli village de Porto Azzurro (le port bleu) à travers ses ruelles typiques. Un moment bien agréable.

La côte orientale de l’île d’Elbe est bien différente de sa côte occidentale. S’y trouve la Villa Napoleonica, résidence d’été de Bonaparte, qui marquera le début de notre troisième journée de découverte.  C’est l’occasion de compléter nos connaissances sur Napoléon Bonaparte en visitant cette jolie petite demeure. La vue imprenable qu’il avait lors de son séjour sur le port de Portoferraio est aujourd’hui légèrement diminuée du fait de la végétation qui foisonne comme partout dans cette belle île. Surplombant l’île, le village charmant de Capoliveri nous offre un moment de détente et de jolis restaurants pour nous sustenter -la dégustation de vins au domaine Sapereta nous ayant bien mis en appétit. Mais ce sont ensuite les restes de l’industrie minière de l’île dont les témoignages sont bien présents, en particulier près de Rio Marina. Le fer, l’hématite et le kaolin ont constitué depuis des temps très anciens une richesse convoitée. Les étrusques déjà, puis les espagnols du Royaume de Naples et pour finir Napoléon s’y sont intéressés de très près. Et si aujourd’hui elles ne sont plus qu’un souvenir visité par les touristes empruntant le train des mines qui part de Rio Marina, il en reste des vestiges bien visibles sur le parcours.

Après avoir diversement profité de la journée libre au programme, il est déjà temps de quitter notre coin de Paradis et de nous en retourner vers l’automne clément qui règne également en Suisse, en rêvant de revenir très vite revoir cette magnifique Ile d’Elbe

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