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Sardaigne

Récit de voyage du 26 septembre au 2 octobre 2016 | Bus no. 18                             

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Récit de notre guide:

Sardaigne 3

Daniele Degiorgi

Comment vous êtes devenue guide?

Pour motifs professionnels j’ai beaucoup voyagé et j’ai pu visiter le monde entier. Chez Car Tours et comme de guide de montagne j’aime beaucoup être avec les gens et partager mes connaissances avec les autres.

 Qu’aimez-vous à propos de cette activité en particulier?

Chaque voyage est une aventure à soi. Je fais de nouvelles connaissances dans une ambiance fantastique de relax et de vacances.

Ce qui distingue Car -Tours d’autres agences de voyage?

Le fait d’avoir un guide à bord qui peut s’occuper à 100% des clients est un atout essentiel.

 

Trois choses sont essentielles à chaque voyage?

Bonne humeur, ouverture d’esprit et une bonne préparation professionnelle

Quel a été le meilleur compliment que vous avez reçu d’un invité?

Le bisou d’une dame de 89 ans qui avait beaucoup aimé notre voyage aux 5 terres

 

 Quels autres voyage vous inspirent?

En tant que guide de montagne j’aime les trekkings dans des régions peu connues à contact avec la nature.

La Sardaigne, métaphore d’une vie passée

Nous partons tôt le matin d’Orosei, une petite localité maritime à vocation touristique. Les images du jour d’avant sont encore dans nos yeux, le magnifique village de Castelsardo, il paraît construit exprès pour en faire une carte postale. La costa Smeralda avec ses villages rangés et soignés méticuleusement. Ils ont été construits dans les années ’60 par l’Aga Kahn simulant une architecture locale qui n’existait pas encore. Mais aujourd’hui nous allons visiter la vraie Sardaigne.

Nous grimpons d’abord sur les montagnes du Gorropu, passons la corniche en haut sur la vallée d’Urzulei. En bas d’une pente escarpée de plus de 200 m un spectacle s’ouvre à nos yeux, une vallée sauvage avec des petites villages, des terrassements cultivés avec des patates, du seigle, des petits clos de maïs probablement pour les poules, un potager. On dirait une vallée du Buthan. Plus loin, comme coulisse, des montagnes grises, un paysage lunaire. C’est ici qu’on réussit à mieux comprendre le caractère du Sarde, un peuple fier, qui a dû se défendre d’innombrables invasions étrangères : le Phéniciens, les Romains, les Pisans, les Genevois, les Espagnols. Des hommes petits aux yeux féroces mais au grand cœur. Des femmes habillés en noir qui te regardent furtivement sous leurs foulards, on dirait se trouver sur l’autre côte de la méditerranée.

J’essaye d’expliquer les ressemblances avec le village dans les montagnes du Tessin ou j’ai passé mon enfance dans les années ’60.  Les femmes en noir, les regards furtifs, les hommes endurcis par le travail. On m’écoute par politesse mais j’ai comme l’impression de n’être pas bien compris par ces citoyens urbanisés.

Apres le col du Supramonte voilà un gros troupeau de moutons, vrai moteur de l’agriculture sarde. Plus loin dans une forêt de chênes, un groupe plus réduit de cochons noirs à la recherche de nourriture en atavique compétition avec le sanglier. Plus bas, nous passons Baunei, un village grimpé sur la corniche avec une vue magnifique sur le golfe d’Artabax. Peu de gens dans les rues, qu’on dirait abandonnées, mais si on se promène brièvement dans la rue en ressent sur sa peau, des dizaines d` yeux, qui te guettent depuis derrière les rideaux.

Arrivés sur la mer à Arbatax, c’est un autre monde qui s’ouvre à nous. Les gens sont occupés dans l’industrie, dans le tourisme. Ils parlent correctement l’italien. D’innombrables tours espagnoles, massives, en pierre, décorent encore la côte, témoins des luttes contre les pirates Sarazins.

Cagliari est ainsi une typique ville italienne, pleine de vie, on dirait une enclave dans cette île sauvage. La grande forteresse qui encercle la vieille ville est le décor d’une ville encore intègre malgré les bombardements subits pendant la deuxième guerre mondiale.  C’est ici que nous nous retrouvons en tant que touristes urbanisées. Les magasins ouverts, les clins d’œil des grandes marques nous sécurisent. Demain notre voyage va continuer, nous aurons la possibilité de visiter d’autres endroits fantastiques.

Mais cette journée a été plus que ça, elle nous a apporté tânt émotions et nous a renvoyé 60 ans en arrière un aller-retour. Bonne nuit !

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